End of Orgy
End of Orgy est le projet d'un seul homme, Stéphane Duault. Pourtant, si vous le rencontrez, il sera sûrement entouré de Jean-Manuel qui s'est occupé de ses clips, de Sylvie qui maintient le site Internet du Fan Club E2O, ou de quelqu'autre artiste avec qui il aime travailler. Et un conseil, ne lui parlez pas de sa musique, elle s'écoute, simplement, sans blabla.
Parle-nous du début d'End of Orgy.
Tu veux toute l'histoire ? J'ai appris le piano pendant une dizaine d'années, de six à seize ans et ensuite, j'ai joué dans un petit groupe de lycée traditionnel où je m'occupais des claviers. Je composais un peu et rapidement, nous nous sommes aperçus que chaque membre du groupe avait sa propre personnalité, ses propres influences... nous n'arrêtions pas de nous engueuler. Finalement, nous nous sommes isolés à deux pour faire de la musique expérimentale et je me suis rapidement retrouvé seul. J'ai donc composé sous l'appellation d' "In the Afternoon" jusqu'en 1991 où j'ai commencé à envoyer plusieurs K7 à des fanzines sous le nom d' "End of Orgy". La Rue Clandestine m'a intégré à sa compilation, et c'est à partir de là que je me suis rendu compte que les gens s'intéressaient à moi, ce que je trouvais extraordinaire.
Ne le savais-tu pas encore ?
Ma musique a mis beaucoup de temps a sortir de chez moi, seule ma soeur s'y intéressait. Je suis ensuite parti en Suisse, où j'ai travaillé avec une chanteuse. Il commençait à y avoir beaucoup de réactions, les radios me passaient de plus en plus... Quand je suis revenu à Paris, tout le monde me disait que ma musique serait bien mieux sur CD. J'ai donc envoyé un peu partout des K7, sans succès, jusqu'à ce que je contacte Endraum qui montait son label ; la semaine suivante, j'obtenais une réponse favorable.
As-tu continué de travailler avec une chanteuse ?
J'y suis revenu à la sortie du premier album, on m'avait présenté une chanteuse extraordinaire. J'ai donné un concert où j'ai joué une première demi-heure tout seul et après, j'ai enchaîné avec trois morceaux en sa compagnie. C'est la seule personne avec qui j'arrive vraiment à bien travailler, nous nous comprenons parfaitement, musicalement parlant.
par Christophe Labussière / Photo : Stéphane Burlot
(La suite est dans le no 27 de Prémonition...)
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